Nouveau DPE pour 2026 : à quoi faut-il s’attendre face à la réforme énergétique ?
En France, le Diagnostic de performance énergétique (DPE) est en pleine transformation. Une refonte substantielle s’annonce à l’horizon 2026. Cette réforme du DPE s’inscrit dans une volonté nationale d’améliorer la performance énergétique des logements et d’accélérer la sortie des passoires énergétiques. Que vous soyez propriétaire, locataire ou simplement intéressé par les enjeux environnementaux, ce changement devrait attirer votre attention. Les critères, la méthode de calcul et plusieurs coefficients vont évoluer. Adaptation au nouveau mode de calcul, modification du coefficient de conversion de l'électricité, impact sur la note du DPE : de nombreux éléments vont transformer le visage du parc immobilier français.
Pourquoi un nouveau DPE entre-t-il en vigueur dès 2026
Le gouvernement souhaite, avec cette mise à jour du DPE, renforcer la fiabilité du diagnostic tout en réduisant la part des logements classés comme passoires énergétiques. La législation évolue aussi pour répondre aux nouveaux standards européens et garantir une meilleure transparence lors des transactions immobilières.
Jusqu’à présent, de nombreuses critiques ont concerné certains biais, notamment autour du chauffage électrique et du calcul de la consommation d’énergie primaire réelle. Ce recalibrage permettra d’ajuster les méthodes employées, en tenant compte des avancées techniques et écologiques. L’objectif est que chaque logement concerné puisse afficher une classe énergétique fidèle à sa véritable performance
Quelles sont les principales nouveautés dans le DPE 2026 ?
Plusieurs changements majeurs attendent propriétaires et professionnels. Certains touchent le mode de calcul, d’autres la date d'application 2026 ou la nature des logements concernés. L’objectif demeure identique : fournir un outil fiable pour orienter les futurs travaux d’efficacité énergétique.
En quoi consiste le nouveau mode de calcul ?
Avec la réforme du DPE, le nouveau mode de calcul tiendra davantage compte des particularités de chaque bien, surtout pour ceux équipés de chauffage électrique. Grâce à la révision du coefficient de conversion de l'électricité – passant de 2,58 à 2,3 –, les logements chauffés principalement à l’électricité pourraient voir leur classe énergétique améliorée. Cette évolution reflète le mix énergétique français, où l’électricité affiche une faible empreinte carbone.
L’intégration de nouvelles données, telles que la qualité de l’isolation, le système de ventilation ou encore celle des menuiseries, affinera la note du DPE pour la présentation à votre potentiel vendeur et une agence immobilière. Au final, la valeur indiquera plus précisément la consommation d'énergie primaire du logement ainsi que son impact écologique réel.
Quels logements sont concernés ?
Tous les biens résidentiels seront soumis à la nouvelle réglementation, qu’ils soient mis en location ou en vente après la date d'application 2026. Sont principalement visés :
• Les appartements anciens situés dans des immeubles collectifs
• Les maisons individuelles construites avant 2015
• Les logements dont la dernière étiquette énergétique était inférieure à D
• Les biens équipés majoritairement de chauffage électrique
Le champ des logements concernés s’étend donc, assurant une couverture quasi totale du parc existant. Quelques exceptions pourront exister, notamment pour certaines résidences secondaires peu occupées, mais ces cas resteront marginaux face à l’ampleur de la réforme du DPE.
Quel sera l’impact du DPE 2026 sur les propriétaires ?
Le nouveau DPE risque de modifier en profondeur les stratégies patrimoniales. Pour les investisseurs et bailleurs, il faudra se conformer aux futures exigences afin de garantir la possibilité de louer ou vendre sans contrainte supplémentaire. Certains logements initialement déclassés pourraient bénéficier d’une amélioration de la classe énergétique, notamment grâce à la modification du coefficient de conversion de l'électricité.
De nombreux ménages verront leur note du DPE revue à la hausse, surtout ceux disposant de systèmes de chauffage électriques modernes et performants. Le nouveau calcul valorise également les efforts réalisés pour l’isolation ou la rénovation globale, rendant visibles les investissements dans l’économie d’énergie.
Comment anticiper la date d’application de 2026 ?
La date d’application 2026 implique que toute transaction effectuée après cette échéance devra obligatoirement prendre en compte la nouvelle méthodologie. Il est judicieux de planifier ses diagnostics en conséquence et, si besoin, d’accélérer des travaux de rénovation thermique pour éviter une mauvaise note lors de la revente ou de la mise en location.
Pour accompagner cette transition, l’État prévoit divers dispositifs de soutien financier, en complément des aides déjà existantes. Ainsi, il devient plus intéressant de rénover rapidement son bien, car la valeur verte des logements séduit de plus en plus les acheteurs, autant que les attentes concernant le confort thermique.
Quels travaux privilégier pour améliorer sa classe énergétique ?
Si la réforme du DPE met l’accent sur le système de chauffage, elle souligne aussi l’importance de l’enveloppe globale du bâtiment. Par ordre de priorité, il est utile de considérer :
• L’isolation des combles, toitures ou murs extérieurs
• Le remplacement des fenêtres vétustes par des modèles triple vitrage
• L’installation d’un système de chauffage performant (exemple : pompe à chaleur contrôlée)
• L’optimisation de la ventilation mécanique contrôlée
Pensez également aux gestes simples : remplacer les ampoules halogènes par des LED, installer des thermostats connectés ou demander un bilan énergétique complet auprès d’un professionnel certifié. Chaque action influe positivement sur la future note du DPE.
Quels enjeux pour la sortie des passoires énergétiques ?
L’ambition de la réforme du DPE cible clairement la disparition progressive des logements trop énergivores, souvent appelés « passoires énergétiques ». Les propriétaires et gestionnaires immobiliers sont donc incités à agir, car à moyen terme, la réglementation pourrait interdire la location des biens trop mal notés. Cela offre l’opportunité non seulement de préserver la valeur de son patrimoine, mais aussi de réduire sensiblement le budget énergétique, souvent élevé dans les classes F ou G. Ceux qui souhaitent vendre ou louer leur logement doivent ainsi prêter une attention particulière à leur note du DPE selon la consommation d’énergie primaire affichée. Un mauvais score peut désormais freiner, voire empêcher, une opération immobilière.
En quoi le DPE 2026 encourage-t-il l’innovation et la sobriété ?
Cette version modernisée du DPE va stimuler toutes les initiatives liées à la transition énergétique. La demande en matériaux isolants, en équipements basse consommation et en conseils d’audit énergétique devrait croître rapidement. Avec un certificat désormais central dans l’estimation de la valeur immobilière, chaque acteur du marché cherche à anticiper ces nouveaux enjeux. Adopter une démarche proactive dès aujourd’hui permet de profiter de conditions favorables à la rénovation et d’explorer des solutions innovantes. Le changement du coefficient de conversion de l'électricité montre une orientation vers une production énergétique sobre, en phase avec les ambitions nationales visant à atteindre une meilleure indépendance énergétique sur le long terme.